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Pour la renaissance du Grand Sud avec Elie Hoarau
20 mai 2009

Les enjeux réunionnais des élections européennes

Quels sont les enjeux pour ces élections européennes ? Le monde traverse actuellement une grave crise économique qui a débuté aux Etats-Unis par une crise immobilière. Cette crise s’est rapidement répandue, à travers les subprimes, à tous les secteurs de l’économie. Selon les prévisions, l’Europe sera durement touchée cette année et de fortes récessions sont enregistrées dans les pays européens. L’Outre-mer n’est pas épargné par cette crise. Plusieurs défis majeurs seront à relever dans un avenir proche. Cela concerne plus particulièrement les APE (Accords de Partenariat Economique), l’Octroi de mer, les aides aux filières canne-banane ou encore le maintien des RUP (Régions Ultra-Périphérique) à l’objectif Convergence (ancien objectif 1) de l’Union Européenne. Cette nouvelle bataille pour préserver les intérêts de l’Outre-mer dans cet environnement mouvant sera conduite par Elie Hoarau, tête de liste de l’Alliance des Outre-mer.


La défense des intérêts de l’Outre-mer sera conduite par Elie Hoarau.

La croissance de l’économie mondiale devrait tomber à un demi pour cent en 2009, taux le plus faible depuis la Seconde Guerre mondiale. Malgré des décisions politiques de grande ampleur, les difficultés du secteur financier restent vives et pèsent sur l’économie réelle. Selon les prévisions, l’Europe sera durement touchée cette année. En effet, les économistes prévoient une sévère récession dans la zone Euro avec une contraction du PIB de l’ordre de 2%.
Pour la France, le recul serait ainsi de 1,9%. L’Italie connaîtrait trois années consécutives de recul du PIB entre 2008 et 2010, avec un pic cette année (-2,1%). De même, pour la première économie de la zone Euro, l’Allemagne, les prévisions sont alarmantes avec une contraction du PIB de 2,5% en 2009. (Voir graphique “Les pays européens sont durement touchés par la récession en 2009”).
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), les pays d’Europe centrale et orientale (PECO) vont subir un « retournement brutal » en raison de la récession mondiale, avec une chute attendue du Produit intérieur brut (PIB) de 3,7% en 2009. En août 2007, personne n’aurait imaginé que les soubresauts du marché des crédits immobiliers américains seraient le prélude à l’une des plus grandes crises économiques et financières de l’Histoire.

Concernant les Territoires et Départements d’Outre-mer, les évènements de ces derniers mois montrent la gravité de la situation. Nos économies sont caractérisées par un retard de développement qui se traduit par un PIB/habitant inférieur à la France, des inégalités croissantes au sein de nos populations, des faibles taux de couverture qui se traduisent par un important déficit de nos balances commerciales et un chômage de masse. (Voir graphique “Taux de chômage plus important en Outre-mer”).
Face à une situation déjà très difficile, plusieurs défis majeurs seront à relever dans un avenir proche. Cela concerne plus particulièrement :

Les Accords de Partenariat Economique (APE) qui devraient entrer en vigueur très prochainement. Comment nos producteurs locaux pourront-ils faire face à la concurrence des produits en provenance de pays où les coûts de production sont nettement plus bas que sur notre île ?

La remise en cause du dispositif de l’Octroi de mer après la fin du régime dérogatoire, c’est-à-dire après 2014, prend plus de corps dans le contexte de la crise actuel. Rappelons que l’Octroi de mer compense la faiblesse du potentiel fiscal des communes, et contribue à financer des investissements structurants indispensables à la population. Aujourd’hui, aucune alternative à l’Octroi de mer n’est proposée.

Les filières canne/banane ont bénéficié jusqu’à présent de quotas et de prix garantis, dans le cadre de l’Organisation communautaire de marché de l’Union européenne. Or, l’Union européenne s’intègre chaque jour davantage dans la mondialisation des échanges commerciaux. Elle doit s’adapter aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Celle-ci exige de plus en plus la suppression des quotas, des prix garantis et des aides publiques. L’OMC a déjà imposé à l’Union européenne des modifications importantes de son marché sucre-banane. Par exemple, c’est pour répondre aux exigences de l’OMC que l’Union européenne a décidé en 2006 de baisser le prix du sucre de 36%. Cette décision a entraîné une baisse de revenu pour notre filière canne-sucre.
D’où la décision de l’Union européenne et du Gouvernement français de venir en aide par des subventions. Ces aides sont assurées jusqu’en 2014. Mais l’OMC continue sa pression sur l’Europe et le Gouvernement français pour qu’après 2014, ces subventions soient définitivement supprimées. L’Europe et la France céderont-elles ?

Maintien de nos régions à l’Objectif Convergence de l’Union européenne : il est clair que l’entrée dans l’Union de pays en retard de développement, en faisant baisser la moyenne du PIB européen, va modifier les donnes dans la répartition entre fonds structurels (distribués aux régions) et fonds de cohésion (répartis entre les États). Egalement avec la progression de nos PIB, les Régions Ultra-périphériques seront-elles toujours éligibles à l’Objectif Convergence de l’Union Européenne ?

Autant de défis qui nous restent aujourd’hui à relever. Cette liste est non exhaustive. Il en existe bien d’autres.
La mobilisation doit donc être importante face aux enjeux. Il faut aujourd’hui faire face à ces graves menaces.
Cette nouvelle étape dans la lutte solidaire pour la défense des intérêts de l’Outre-mer sera conduite par Elie Hoarau, tête de liste de l’Alliance des Outre-mer.

Risham Badroudine

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Commentaires
I
Compte tenu de la crise économique, il aparait essentiel que l'union européenne a un rôle prépondérant à jouer au niveau mondiale.<br /> La coordination des principaux états membres de l'union permettra de donner une ligne politique et économique globale sur le fond du problème.<br /> La crise a touché l'ensemble des marchés. Aujourd'hui il est nécessaire de restaurer la confiance afin de retrouver un certain dynamisme économique et un retour à la consommation.
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